Augmenter l’âge de départ à la retraite : l’unique solution pour équilibrer le système (Institut Montaigne)

Comment équilibrer le système de retraite ? Selon l’Institut Montaigne, la solution la plus favorable est l’accroissement de l’âge de départ à la retraite. Analyse.

Constats

Les Français partent plus tôt en retraite, ont une meilleure retraite, et affichent un taux de pauvreté plus faible que la moyenne des retraités de l’OCDE. Un système de qualité, certes, mais qui a un coût : les dépenses de retraites représentent 13,8 % du PIB français ; pour 8 % en moyenne au sein des autres pays de l’OCDE.

Mais notre système par répartition n’est viable tant qu’il y a plus de Français actifs (cotisants), que de Français retraités, rappelle l’Institut. Or, ce ratio diminue drastiquement. De 4 cotisants pour 1 retraités en 1950, ce taux est passé à 1,73 cotisant pour 1 retraité en 2018. Et les prévisions n’annoncent pas d’embellies : « En 2030, il n’y aura plus que 1,57 cotisant pour 1 retraité ».

« La faible croissance économique ne parvenant pas à compenser une population vieillissante, le système est structurellement déficitaire ». Un constat que nul ne peut ignorer. Mais alors, quels sont les leviers d’action pour rééquilibrer le régime, et garantir ainsi la pérennité de notre système de retraite par répartition ?

Rééquilibrer le système : 3 possibilités existent, 1 seule est viable

Le Think Tank analyse alors trois possibilités pour rééquilibrer notre système de retraite :

• Augmenter les cotisations sociales de 1,5 points
• Diminuer les prestations servies par rapport à une situation de référence ; entendre réduire les pensions de retraite
• Accroître l’âge de départ à la retraite, à savoir cotiser trois trimestres supplémentaires

Selon l’Institut Montaigne, seule la troisième option est viable. Les deux autres sont « trop pénalisantes pour une économie déjà à la peine, en plus de dégrader davantage le risque de pauvreté monétaire de l’ensemble de la population ».

Augmenter l’âge de départ à la retraite « permettrait de renforcer la croissance, tout en accroissant les filets sociaux pour les actifs les plus âgés et les plus fragiles ». Pour l’Institut Montaigne, il serait nécessaire de travailler en moyenne 8 à 9 mois supplémentaires.

En plus de créer une recette supplémentaire en accroissant la masse salariale de l’ensemble de l’économie, « cette alternative permet de rendre plus équitable en termes intergénérationnels le système de retraite ».