Réforme des retraites : Emmanuel Macron ouvert à un report de l’âge légal de départ à 64 ans sous conditions
Lors d’une interview télévisée donnée ce mercredi 26 octobre, le Président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué la réforme des retraites et confirmé un report de l’âge légal de départ en retraite à 65 ans. Il a ainsi indiqué : « à partir de l’été 2023, on devra décaler l’âge légal de départ de quatre mois par an […]. Ce qui veut dire que là où nous sommes aujourd’hui, à 62 ans, on passera à horizon 2025 à 63 ans, à horizon 2028 à 64 ans, et à horizon 2031 à 65 ans ».
Toutefois, d’après lui, l’âge de 65 ans n’est pas un dogme et il a annoncé rester ouvert à une possibilité de départ en retraite à 64 ans à condition d’allonger en même temps la durée de cotisations.
« Si certains [partenaires sociaux] disent 'on est prêts à aller jusqu'à 64 ans, mais en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres' - parce qu'il y a d'autres façons de faire, c'est pas que l'âge légal, c'est travailler un peu plus de trimestres -, moi, je suis ouvert », a ainsi déclaré Emmanuel Macron. « Le tout, c'est que notre modèle retombe sur ses pieds, si je puis dire, et que nous, actifs, on finance bien la retraite de nos retraités », a-t-il ajouté.
Ce dernier a toutefois fermé la porte une possibilité de départ en retraite avant 64 ans : « il n’y a aucune hypothèse de travail à 63 ans », a-t-il en effet indiqué.
Le Chef de l’État a également évoqué quelques aménagements : ainsi, les assurés aux carrières longues, c’est-à-dire ceux qui ont commencé à travailler avant l’âge de 20 ans, devront travailler plus longtemps, mais pas jusqu’à 64 ans. Quant aux fonctionnaires et aux salariés du privé, il n’y aura « pas de changement de mode de calcul » de leur pension retraite. Dans le détail, le montant de la pension de base des fonctionnaires continuera à être calculé sur la base du salaire perçu au cours des 6 derniers mois d’activité et pour les salariés du privé, sur la base du salaire moyen touché au cours des vingt-cinq meilleures années.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a indiqué sa volonté de « prendre en compte les catégories actives (aides-soignants, policiers, douaniers…) et réformer nos régimes spéciaux pour qu’on embauche désormais au régime général ».