Réforme des retraites : les syndicats sont prêts à la mobilisation
Dans un communiqué commun publié ce lundi 5 décembre, de nombreuses organisations syndicales – FO, CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, Unef, la Voix lycéenne, FSU, FAGE, FIDL et MNL – ont mis en garde le gouvernement contre un « risque de conflit social majeur » s’il « demeurait arc-bouté sur son projet » de report de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 65 ans.
Durant les consultations autour de la réforme, les syndicats indiquent avoir fait « des propositions dont aucune ne nécessite une réforme paramétrique ». Ils estiment que le système par répartition n’est pas en danger, y compris pour les jeunes générations et que « le gouvernement instrumentalise la situation financière du système de retraites et affirme, à tort, que le recul de l’âge légal de la retraite est un impératif ».
Les organisations syndicales réaffirment qu’elles sont « fermement opposées à tout recul de l’âge légal de départ en retraite comme à toute augmentation de la durée de cotisation ». Selon elles, il existe des alternatives, y compris financières, pour améliorer les fins de carrière et les montants des pensions, tout en faisant reculer les inégalités touchant particulièrement les femmes.
Alors qu’Elisabeth Borne devrait présenter les premiers arbitrages autour de cette réforme à la mi-décembre, les syndicats ont prévu de se revoir le jour-même des annonces gouvernementales pour construire les mobilisations avec grèves et manifestations en janvier si le gouvernement s’obstinait dans son projet.
Pour rappel, alors que la 3e et dernière phase des concertations autour de la réforme des retraites, consacrée à « l’équilibre » financier des régimes des retraites a débuté le 28 novembre dernier, les rencontres se poursuivent puisque ce jeudi 8 décembre, Elisabeth Borne reçoit plusieurs leaders syndicaux séparément. Il s’agirait de faire le point sur les deux premiers volets de la réforme (emploi des séniors, pénibilité, régimes spéciaux, minimum retraite, etc.). Quant à l’épineuse question du financement du système et en l’occurrence, du relèvement de l’âge de départ en retraite de 62 à 65 ans, elle ne devrait pas être centrale lors des échanges d’aujourd’hui.