Retraites : mauvaise nouvelle, la revalorisation des pensions de base est reportée au 1er juillet 2025
Alors que le Gouvernement doit réaliser 60 milliards d’euros d’économies et ramener le déficit à 5 % du PIB dès 2025, Bercy a fait des annonces pour y parvenir : des hausses d’impôts qui devraient viser les plus riches et une réduction des dépenses publiques.
Sur ce second point, une mesure fait grincer des dents : la traditionnelle revalorisation des pensions de retraite de base qui a lieu chaque année au 1er janvier est reportée au 1er juillet 2025. Ce report de 6 mois devrait permettre de réaliser 3 milliards d’euros d’économies. Focus.
Report de la hausse des pensions au 1er juillet 2025 : les retraités, une variable d’ajustement ?
Lors de son discours de politique générale du 1er octobre, Michel Barnier, le nouveau Premier ministre, a envoyé des signes positifs, annonçant notamment la revalorisation anticipée du Smic de 2 % à compter du 1er novembre 2024.
Puis patatras ! Le lendemain, Bercy a annoncé le décalage de la revalorisation des pensions de retraite de base au 1er juillet 2025 en lieu et place du 1er janvier 2025.
Pourtant, rien ne laissait présager une telle mesure. En effet, le 12 juin dernier, lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron avait annoncé que les retraités ne seraient pas une variable d’ajustement et que les pensions de retraite seraient bien indexées sur l’inflation au 1er janvier 2025.
« Je vais être très clair : les retraites seront bien indexées sur l’inflation, le pouvoir d’achat des retraités, ce n’est pas une variable d’ajustement », a ainsi assuré le Chef de l’Etat sur la question.
Une baisse du pouvoir d’achat qui impactera particulièrement les retraités les plus modestes
Selon la Drees, en France, le niveau de vie médian des retraités est légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population.
Néanmoins, le report de la revalorisation des pensions pourrait impacter les retraités les plus modestes qui devront donc contribuer au redressement des finances publiques.
Selon nos confrères de Capital, le manque à gagner s'élèverait à près de 100 €/mois. Ainsi, en partant de l’hypothèse d’une revalorisation de 1,8 % évoquée par Bercy, un retraité touchant 1 400 €/mois perdrait près de 105 € sur 6 mois.
Il faut savoir qu’au printemps dernier, le baromètre « Les Français et la retraite » réalisé par OpinonWay pour le compte de la Carac, indiquait que plus de 1 retraité sur 2 se disait mécontent de sa pension de retraite, laquelle correspond en moyenne à 66 % de leur revenu antérieur.
Cette perte de revenus programmée lors du passage à la retraite est la raison pour laquelle plus de la moitié des retraités (56 %) ont anticipé financièrement à travers notamment des solutions d’épargne :
S’agissant des solutions d’épargne à mettre en place :
- Epargne type livret A ou PEE (45 %) ;
- Plan Épargne Retraite (44 %) ;
- Assurance vie (33 %).
Rappel : comment calcule-t-on la revalorisation des pensions de retraite de base ?
Le saviez-vous ? Le calcul de la revalorisation est défini à l’article L.161-25 du Code de la sécurité sociale : le montant de la pension retraite évolue chaque année au 1er janvier en fonction de la progression de la valeur moyenne de l’indice des prix à la consommation, hors tabac.
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