Vers une réforme du système des titres-restaurants dès cet été ?

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Vers une réforme du système des titres-restaurants dès cet été ?

La ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a annoncé vendredi 7 février vouloir « réformer le titre-restaurant » afin de l’adapter aux nouveaux besoins. Plusieurs idées seraient évoquées, comme pouvoir payer des repas supérieurs à 25 euros au restaurant ou utiliser l’intégralité du montant disponible sans limite. L’étude des propositions devrait commencer dès cet été.

Adapter l’utilisation des titres-restaurants aux nouveaux usages

Alors que l’utilisation des chèques-restaurants avait été in extremis prolongée en janvier 2025 jusqu’à fin 2026 pour l'achat de denrées alimentaires, se dirige-t-on vers un Grenelle des titres-restaurants ? C’est en tout cas l’idée avancée par la ministre du Commerce, de l'Artisanat et des PME, Véronique Louwagie, qui a indiqué sur France Info vendredi dernier vouloir « réformer » leur utilisation afin de l’adapter aux « nouveaux besoins ».

Depuis leur intégration en 1967, la ministre considère que « la manière dont les salariés utilisent ce titre et se restaurent a changé ». Pour elle, il s’agit aussi de répondre aux critiques émises à la fois par les restaurateurs, les commerçants et les salariés eux-mêmes.

Une réforme nécessaire ?

Pour commencer, les restaurateurs estiment qu’il y a un manque à gagner considérable dans ce système. À leurs yeux, une grande partie des chèques-restaurants serait utilisée pour faire des courses alimentaires. Conséquence : moins de clients dans les restaurants. La Commission Nationale des Titres-Restaurant confirme ces propos en estimant le manque à gagner pour les professionnels des métiers de bouche à 600 millions d’euros.

Rappelons qu’actuellement, le plafond d’utilisation est limité à 25 euros par jour. Un menu à ce prix peut être rapidement dépassé dans les grandes villes de province ainsi qu’à Paris. Une des pistes à l’étude serait donc d’augmenter ce plafond pour les repas pris au restaurant, tout en le réduisant pour les achats en supermarché.

Objectif : freiner l’effet « ticket caddie », qui incite les consommateurs à utiliser leurs titres principalement dans les superettes ou supermarchés. Le secteur de la distribution s’oppose à cette idée de réduction du plafonnement, car elle réduirait le pouvoir d’achat des ménages en magasin.

Une dématérialisation totale d’ici fin 2026 ?

Autre piste de travail : procéder à une dématérialisation totale des titres-restaurants, 40% d’entre eux étant encore émis au format papier. Cette idée avait déjà été évoquée au printemps 2024 par l’ancien Gouvernement, mais la dissolution de l’Assemblée nationale avait mis un coup d’arrêt au projet.

Enfin, deux autres propositions seraient à l’étude :

  • Le décloisonnement géographique, pour permettre l’utilisation des titres-restaurants au-delà des départements limitrophes du lieu de travail.
  • Une extension de leur utilisation au dimanche et aux jours fériés, actuellement autorisée uniquement si le salarié travaille ces jours-là.

Véronique Louwagie souhaite que ce travail de réflexion soit effectif dès cet été. Les premières concertations préliminaires entre émetteurs de titres, distributeurs, restaurateurs et salariés ont déjà commencé. Elles devraient ensuite débuter plus concrètement dès cet été et se poursuivre pendant de longs mois. Cap fixé par la ministre : arriver à un plan acceptable pour tous « bien avant fin 2026 ».

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